A quel moment peut-on parler de douleur chronique
Une douleur ou une tension est dite chronique quand elle persiste dans le temps, quand elle est récurrente. Peut-être prenez-vous des traitements médicamenteux. Ils peuvent vous soulager un moment mais bientôt, cela ne vous soulage plus de manière si efficace.
La douleur est avant tout un signal d’alarme d’un dysfonctionnement ou bien d’une urgence et heureusement que ce signal d’alarme ! Que deviendrions-nous si en posant notre main sur une plaque brulante nous ne sentions pas la chaleur ? Si en nous cassant un membre, pas de douleur? Essentielle donc à notre sécurité, à notre survie. Mais lorsqu’elle devient chronique, la douleur perd sa finalité de signal et peut devenir « maladie » en tant que telle.
La douleur chronique est souvent associée à des prises de médicaments qui n’ont plus d’efficacité au bout d’un certain temps. Peut-être êtes-vous passer vous aussi d’un spécialiste à l’autre qui ne donne pas toujours des diagnostiques très précis ou bien, si un diagnostic est posé, vous ont proposé des procédures invasives souvent lourdes qui ne sont parfois pas efficaces. Vous passez d’un spécialiste à l’autre et vous désespérez de trouver une solution.
Vous n’arrivez plus à vous adapter à la situation.
Les conséquences de la douleur chronique sur vous
Quand on a mal, on bouge moins bien, on réduit nos capacités. Notre registre se limite car certains mouvements entrainent la douleur. Le cerveau autonome se mobilise pour protéger la zone sensible. Le système nerveux est en état de stress « puis-je faire tel ou tel mouvement sans risquer de me faire mal, de déclencher la douleur »
Quand on a mal, cela entraine souvent une détérioration des capacités fonctionnelles. Souvent on dit que l’on compense : un mal au genou droit par exemple va nécessiter de mettre son appui davantage sur le pied gauche et se faisant va avoir des répercussions sur les muscles, les tissus, notre équilibre. L’ensemble en est affecté. Le poids n’est pas réparti de manière équilibré et certaines parties vont être en surcharge. Et cela peut entrainer une succession de problèmes en chaîne.
La douleur physique va souvent de paire avec une détérioration du moral. Chez certaines personnes, la plainte apparait et a tendance à inhiber toute capacité à chercher des solutions. Ces personnes sombrent souvent dans la dépression. Avec dans leur tête la petite ritournelle : Je ne suis plus capable de faire ce que je faisais avant.
Petit à petit de manière inconsciente même, on réduit son champ d’actions. Et cela peut entrainer dépression et solitude. Même chez des personnes jeunes. On peut parler alors de vieillesse prématurée. La douleur entraine à ce titre les même conséquences que le fait de se sentir vieillir.
De fait, la douleur réduit le champ d’actions : On commence à réduire son champ d’activités « je ne peux plus faire ceci ou cela…Cela me fait mal quand je fais ceci ou cela…J’ai arrêté car cela me fait mal… ». La personne se retrouve à moins bouger, à ne plus participer aux activités auxquelles elles participaient avant d’avoir mal. Elle se retire en disant que ce n’est plus pour elle. Elle ne peut plus suivre. Elle ne veut pas être une charge. Elle ne vaut pas être en arrière du groupe. La personne ne perçoit d’elle que sa douleur, focalise. Cela devient le centre de sa préoccupation. Et cela est bien compréhensible.
On sort moins, on invite moins, on a moins d’envie, on n’a moins envie de voir les autres ou de participer à des évènements si petits soit-il. On redoute telle ou telle charge du quotidien ou du travail.
Une méthode adaptée pour prendre en charge la douleur.
Quand une personne qui souffre d’une douleur chronique vient me voir , ma priorité, c’est avant tout de lui proposer du confort. Et je prends le temps de chercher cela en relation avec elle. Dans quelle position se sent-elle le mieux, aura-t-elle moins mal ? Préfère t-elle s’allonger sur le dos , le côté ? Assise ? Quelle position permet de relâcher les tensions musculaires associées, de libérer la respiration. C’est aussi par exemple chercher avec elle la hauteur sous la tête qui lui convient le mieux ; Proposer des soutiens qui vont permettre de relâcher le lieu de la crispation, de l’inflammation. Surélever une épaule qui est enflammée pour éviter que cela tire. Plier les jambes et amener du support sous les genoux pour permettre au bas du dos de se délier. Souvent on observe déjà du mieux : la personne défronce les sourcils, j’entends et observe des soupirs de soulagement. « Je suis bien, je n’ai mal nulle part ».
Cette écoute et prise en charge de la douleur est un préambule essentielle : on dit à la personne et à son système qu’elle peut revenir à une sensation d’espace délié et dégagé du système d’alerte. Les personnes reçoivent cette attention, sont parfois surprise mais petit à petit elles se prêtes au jeu et cherchent sensoriellement ce qui est le plus favorable pour elles. C’est joli à voir. Il y a ce moment de suspension après ma question « est-ce plus ou moins confortable ? »
Dans cette expérience, la personne apprend à s’écouter et s’offrir elle-même du confort.
Une attention, une écoute, au petit pois prêt si l’on se réfère au conte d’Handersen « la princesse au petit pois ». Qu’est-ce que je peux me proposer pour me sentir mieux ? Un expérience qui finalement ne focalise pas sur la douleur mais ouvre sur une perspective nouvelle, une relation nouvelle à soi-même.
La séance se construit autour de faire sentir d’abord à la personne des mouvements faciles pour elle, des mouvements confortables. Là où cela bouge sans tension, ni douleur. Des micros mouvements peuvent suffire à faire une expérience très intense à l’intérieur de soi. On accompagne la personne à sentir que cela est possible de bouger sans avoir mal ! Et quel soulagement! Puis Petit à petit d’ouvrir des possibilités nouvelles pour la personne, de nouveaux chemins. Des chemins nouveaux qui facilitent, dégagent les tensions car plus de soi est mis en mouvement. La tension et douleur est le signe que l’on s’utilise mal. En fait , il n’y pas de raison d’avoir mal en bougeant ! Vivre ne doit pas être une souffrance. Ici il s’agit de réouvrir toutes nos possibilités qui sont infinies ! De remettre en lumière ce que l’on utilisait pas ou plus de soi. Ce que l’on avait figé ou fixé avec le temps.
Des séances sur mesure : Voir le potentiel de la personne, ne pas focaliser sur sa douleur
Quand la personne souffre trop et que le contact du toucher éveille la douleur plus qu’elle ne soulage, il est encore possible de s’adapter. Savez-vous que d’imaginer le mouvement peut être aussi pertinent que de réaliser le mouvement en réalité!? Oui, on peut travailler de manière très approfondie en imagination comme le font les grands sportifs. Dans le cas de fybromialgie ou de grandes blessures comme les brûlures par exemple. Nous pourrons travailler à partir de l’organe de la langue qui est en lien direct avec toute notre organisation.
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